
(AGENPARL) – MONTRéAL mer 15 marzo 2023
Illustration : Juliette Pierre
Juliette Pierre, doctorante au Département de génie mécanique de Polytechnique, utilise ses talents de dessinatrice pour nous parler de son quotidien et raconter des Histoire(s) de trouver en images.
Dans tes BD, tu croques des scènes de la vie de doctorant. Comment t’est venue l’envie d’illustrer ce sujet?
J’ai grandi dans une famille passionnée par la bande dessinée; j’ai toujours dessiné. En commençant mon doctorat, je me suis rendu compte que personne ne savait vraiment ce qu’on fait. Pendant la pandémie, j’ai commencé à dessiner de petites vignettes sur le mode humoristique, pour répondre aux questions de mon entourage. C’est comme ça que j’ai créé mon compte Instagram
En plus de ton expérience de doctorante, tu partages aussi quelques conseils, je crois?
Oui. J’ai la chance d’évoluer dans un laboratoire où les échanges avec mes directeurs et collègues sont nombreux, mais ce n’est pas toujours le cas ailleurs et certains doctorants peuvent être plus isolés. Quand on est en pleine recherche, on peut se décourager, manquer de vision objective sur la valeur de son travail. À travers ces chroniques, je veux juste les aider, notamment à les déculpabiliser. C’est tout à fait normal de ne pas consacrer 100 % de sa vie à sa recherche!
Tu as aussi un blogue que tu consacres à des portraits d’étudiantes au doctorat. Peux-tu nous en dire plus?
Sur Instagram, on est contraint à des formats courts. J’ai donc créé mon blogue parce que j’ai eu envie de raconter des histoires plus longues. Je peux y présenter des portraits de doctorantes pour comprendre leur parcours, leurs motivations, leurs difficultés aussi, et expliquer leurs sujets de recherche. En fait, ce que j’aime, c’est la vulgarisation scientifique. Je suis une admiratrice du blogue de Marion Montaigne Tu mourras moins bête et de Scilabus, la chaîne Youtube de Viviane Lalande (une diplômée de Polytechnique). Ces portraits me permettent de présenter des sujets de recherche très différents, qui vont du génie mécanique à la biologie marine bientôt, pour les faire connaître au grand public.
Et ce sont toujours des portraits de jeunes femmes scientifiques?
Pour le moment, j’ai consacré tous mes portraits à des doctorantes, à des amies ou à des amies d’amies, mais je suis ouverte à présenter des portraits d’étudiants aussi! Tout dépend de leur sujet de recherche en fait.
Cette activité te prend-elle beaucoup de temps?
Oui, mais c’est une passion! Aujourd’hui, je continue à publier du contenu sur mon compte Instagram et sur mon blogue, car j’y traite de sujets assez différents. Sur Instagram, j’en publie environ toutes les deux semaines, mais sur mon blogue, c’est plus rare, car cela me prend parfois plusieurs mois à dessiner une histoire. Je commence par un entretien, souvent dans le laboratoire de la personne dont je vais faire le portrait, puis on échange régulièrement pour s’assurer de bien expliquer son travail. En plus de cette activité, je participe aussi à d’autres projets de vulgarisation scientifique, comme la Conférence ComSciCon pour laquelle j’ai réalisé en 2022 une BD sur l’impression 3D. L’an passé, j’ai aussi représenté Polytechnique à la finale canadienne de « Ma thèse en 180 secondes ». La vulgarisation scientifique, c’est vraiment une activité dont j’aimerais faire mon métier!
Fonte/Source: https://www.polymtl.ca/carrefour-actualite/magazine-poly/une-bd-vaut-mille-mots